Samedi. Il est dix-huit heures. Ma grande Sœur de vingt-quatre ans, Clémentine, que j'ai vue travailler à son bureau pendant des heures tandis que je m'occupais du ménage et du repas, se lève, s'étire, bâille, va s'allonger sur le canapé, tire un gros oreiller sous la tête, et dit : J'en ai marre! Assez bossé pour aujourd'hui! Apporte-moi vite un thé! Il est rare, très rare que les ordres de ma Clémentine adorée ne comportent pas le mot vite ou l'expression dépêche-toi de...! Je m'empresse de lui préparer son infusion et de la lui servir, bien sucrée comme elle aime, additionnée de quelques gouttes de citron.
Ma Grande Soeur Nue
Tout en travaillant, je me dis qu'une fois de plus, c'est de nuit que je devrai me pencher sur mes livres et mes cahiers, car demain dimanche, je devrai sans doute m'activer encore au service de Clémentine. Cela ne m'empêche pas, quand je vois une trace boueuse ou de la poussière sur une tige ou une empeigne, de commencer par l'enlever avec ma langue, car je suis fétichiste aussi de tout ce qui embellit les jambes et les pieds de ma grande Sœur... en fait, des Jeunes Filles et des Femmes en général. Combien de fois n'ai-je pas eu la joie de lécher ses bottes et de les enduire de ma salive (excellente pour la bonne tenue du cuir, paraît-il) quand elle les avait aux jambes et que cela lui plaisait de régner sur son frère?
Une fois dans la capitale, je n'ai pas mis longtemps à découvrir le contenu du paquet... et à l'expérimenter à mes dépens. C'était une cage de chasteté dans laquelle ma Sœur, ayant lu la notice de montage, s'empressa d'enfermer mon sexe et mes boules avant de la cadenasser. Comme j'ai été modestement pourvu par dame Nature, cette cage était un peu trop grande pour moi, ce que je pris d'abord pour un avantage (ne pas m'y sentir trop serré), illusion dont il me fallut bientôt déchanter...
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Le lendemain elle était encore dans le lit à jouer avec son téléphone quand je me suis réveillé, elle m'a remercié en le faisant un câlin. Elle m'a charrié à son tour à cause de mon érection matinale. J'étais un peu gêné qu'elle ait vue mon intimité mais bon ça reste ma grande sœur, ce n'est pas grave.
16h43. Une nouvelle vidéo montrant Maëlys joyeuse et facétieuse est projetée à la demande de sa grande sœur, puis elle rejoint le banc des parties civiles, où sa mère l'enlace.
16h34. C'est maintenant au tour de Colleen, la grande sœur de Maëlys de s'avancer. Avec fougue et détermination, elle lit une lettre adressée à l'accusé, mais aussi à son avocat. Sa voix vibre parfois de colère.
15h33. Sa grande sœur Colleen, mon "pilier". Jennifer De Araujo parle encore de sa fille, ou plutôt ses filles, à la barre. Colleen, la grande, si proche de Maëlys. Colleen "très forte" qui la soutient. "Heureusement qu'elle est là. J'ai toujours peur qu'il lui arrive quelque chose. Je ne pourrais pas survivre. Elle aussi c'est une grande dame, une combattante."
15h13. La vie après Maëlys. La présidente l'interroge sur sa vie après Maëlys. "On s'est séparés avec son papa. On a vendu la maison, je la voyais partout. Il a foutu en l'air toute notre famille. On était un clan, tout s'est brisé. Du jour au lendemain, à cause de lui. Colleen, ma grande fille, m'en a voulu que je parte. Cela a été dur au début. Aujourd'hui, elle me soutient. Non, je n'ai pas peur de lui, je n'appréhendais pas le procès. Mais c'est dur d'écouter ses mensonges."
Guy de MaupassantLa maison TellierInhaltInhaltI
II
III
Guy de Maupassant IIC'est que Madame avait un frère établi menuisier en leur pays natal, Virville, dans l'Eure. Du temps que Madame était encore aubergiste à Yvetot, elle avait tenu sur les fonts baptismaux la fille de ce frère qu'elle nomma Constance, Constance Rivet; étant elle-même une Rivet par son père. Le menuisier, qui savait sa soeur en bonne position, ne la perdait pas de vue, bien qu'ils ne se rencontrassent pas souvent, retenus tous les deux par leurs occupations et habitant du reste loin l'un de l'autre. Mais comme la fillette allait avoir douze ans, et faisait, cette année-là, sa première communion, il saisit cette occasion d'un rapprochement, il écrivit à sa soeur qu'il comptait sur elle pour la cérémonie. Les vieux parents étaient morts, elle ne pouvait refuser à sa filleule; elle accepta. Son frère, qui s'appelait Joseph, espérait qu'à force de prévenances il arriverait peut être à obtenir qu'on lit un testament en faveur de la petite, Madame étant sans enfants.
La profession de sa soeur ne gênait nullement ses scrupules, et, du reste, personne dans le pays ne savait rien. On disait seulement en parlant d'elle: Madame Tellier est une bourgeoise de Fécamp, ce qui laissait supposer qu'elle pouvait vivre de ses rentes. De Fécamp à Virville on comptait au moins vingt lieues; et vingt lieues de terre pour des paysans sont plus difficiles à franchir que l'Océan pour un civilisé. Les gens de Virville n'avaient jamais dépassé Rouen; rien n'attirait ceux de Fécamp dans un petit village de cinq cents feux, perdu au milieu des plaines et faisant partie d'un autre département. Enfin on ne savait rien.
Le menuisier embrassa poliment toutes ces dames et les aida à monter dans sa carriole. Trois s'assirent sur trois chaises au fond; Raphaële, Madame et son frère, sur les trois chaises de devant: et Rosa, n'ayant point de siège, se plaça tant bien que mal sur les genoux de la grande Fernande; puis l'équipage se mit en route. Mais, aussitôt, le trot saccadé du bidet secoua si terriblement la voiture que les chaises commencèrent à danser, jetant les voyageuses en l'air, à droite, à gauche, avec des mouvements de pantins, des grimaces effarées, des cris d'effroi, coupés soudain par une secousse plus forte. Elles se cramponnaient aux côtés du véhicule; les chapeaux tombaient dans le dos, sur le nez ou vers l'épaule; et le cheval blanc allait toujours, allongeant la tête, et la queue droite, une petite queue de rat sans poil dont il se battait les fesses de temps en temps. Joseph Rivet, un pied tendu sur le brancard, l'autre jambe repliée sous lui, les coudes très élevés, tenait les rênes, et de sa gorge s'échappait à tout instant une sorte de gloussement qui, faisant dresser les oreilles au bidet, accélérait son allure.
Des deux côtés de la route la campagne verte se déroulait. Les colzas en fleur mettaient de place en place une grande nappe jaune ondulante d'où s'élevait une saine et puissante odeur, une odeur pénétrante et douce, portée très loin par le vent. Dans les seigles déjà grands des bluets montraient leurs petites têtes azurées que les femmes voulaient cueillir, mais M. Rivet refusa d'arrêter. Puis parfois, un champ tout entier semblait arrosé de sang tant les coquelicots l'avaient envahi. Et au milieu de ces plaines colorées ainsi par les fleurs de la terre, la carriole, qui paraissait porter elle-même un bouquet de fleurs aux teintes plus ardentes, passait au trot du cheval blanc, disparaissait derrière les grands arbres d'une ferme, pour reparaître au bout du feuillage et promener de nouveau à travers les récoltes jaunes et vertes, piquées de rouge ou de bleu, cette éclatante charretée de femmes qui fuyait sous le soleil.
Elles étaient brisées de fatigue et pâles de faim, n'ayant rien pris depuis le départ. Mme Rivet se précipita, les fit descendre l'une après l'autre, les embrassant aussitôt qu'elles touchaient terre; et elle ne se lassait point de bécoter sa belle-soeur, qu'elle désirait accaparer. On mangea dans l'atelier débarrassé des établis pour le dîner du lendemain.
C'était un tout petit village que traversait une grande route. Une dizaine de maisons rangées le long de cette voie unique abritaient les commerçants de l'endroit, le boucher, l'épicier, le menuisier, le cafetier, le savetier et le boulanger. L'église, au bout de cette sorte de rue, était entourée d'un étroit cimetière; et quatre tilleuls démesurés, plantés devant son portail, l'ombrageaient tout entière. Elle était bâtie en silex taillé, sans style aucun, et coiffée d'un clocher d'ardoises. Après elle la campagne recommençait, coupée çà et là de bouquets d'arbres cachant les fermes.
Rivet, par cérémonie, et bien qu'en vêtements d'ouvrier, avait pris le bras de sa soeur qu'il promenait avec majesté. Sa femme, tout émue par la robe à filets d'or de Raphaële, s'était placée entre elle et Fernande. La boulotte Rosa trottait derrière avec Louise Cocote et Flora Balançoire, qui boitillait, exténuée.
Rivet, pour cette fois, dormirait dans l'atelier, sur les copeaux; sa femme partagerait son lit avec sa belle-soeur, et, dans la chambre à côté, Fernande et Raphaële reposeraient ensemble. Louise et Flora se trouvaient installées dans la cuisine sur un matelas jeté par terre et Rosa occupait seule un petit cabinet noir au-dessus de l'escalier, contre l'entrée d'une soupente étroite où coucherait, cette nuit-là, la communiante.
Quand les chevaux furent à l'écurie, il y eut ainsi tout le long de la grande route une double ligne de guimbardes rustiques, charrettes, cabriolets, tilburys, chars à bancs, voitures de toute forme et de tout âge, penchées sur le nez ou bien cul par terre et les brancards au ciel.
C'était une gloire pour une famille quand un grand nombre de parents, venus de loin, entouraient l'enfant: aussi le triomphe du menuisier fut-il complet. Le régiment Tellier, patronne en tête, suivait Constance; et le père donnant le bras à sa soeur, la mère marchant à côté de Raphaële, Fernande avec Rosa, et les deux Pompes ensemble, la troupe se déployait majestueusement comme un état-major en grand uniforme. 2ff7e9595c
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